En bordure du canal, à quelques pas du Brussels Cruise Terminal, se dressent — ou plutôt s’effondrent — les pavillons Meudon à Neder-Over-Heembeek. Témoins silencieux d’un passé architectural riche, ces bâtiments classés depuis plus de douze ans sombrent lentement dans l’oubli, malgré leur importance patrimoniale et leur potentiel stratégique pour la revitalisation du quartier.
Dès 2018, l’un des pavillons s’est partiellement effondré. Depuis, la situation n’a fait qu’empirer : bâtiments à l’abandon, végétation envahissante, absence totale de sécurisation, et aucun chantier de restauration en vue. Pourtant, des études techniques, estimations budgétaires et promesses politiques existent depuis plusieurs années.
Pire encore, les obstacles identifiés en 2021 semblent toujours d’actualité en 2025 : flou sur la propriété, absence de permis, pas de demande de subsides introduite, et un projet de déplacement d’un des pavillons toujours en suspens. Bref, rien n’a bougé, ou si peu, alors que chaque mois passé aggrave la détérioration.
Le contraste est d’autant plus frappant que NOH (Neder-Over-Heembeek) cherche à s’inscrire dans une dynamique régionale de développement urbain. Ces pavillons pourraient devenir un pôle attractif, à condition d’y croire et d’y investir. Aujourd’hui, ils sont laissés à eux-mêmes, alors qu’ils pourraient servir de lieux culturels, touristiques ou associatifs — en partenariat avec le Port de Bruxelles ou d’autres acteurs locaux.
J’ai donc adressé une série de questions précises à la Secrétaire d’État en charge de l’Urbanisme :
Un nouveau diagnostic des pavillons a-t-il été réalisé ?
La propriété exacte des deux bâtiments est-elle enfin clarifiée ?
Le projet de réaménagement du parc Meudon est-il toujours d’actualité ?
Pourquoi n’a-t-on toujours pas introduit de demande de permis, malgré un budget estimé autour de 300.000 € ?
Des subventions régionales ont-elles été sollicitées ?
Le site est-il sécurisé aujourd’hui ?
Des partenariats ont-ils été explorés pour donner une nouvelle vie à ces pavillons ?
Et surtout : quelles actions concrètes la Région prend-elle pour éviter la disparition pure et simple de ces bâtiments classés ?
Ces pavillons ne sont pas un détail du passé. Ce sont des éléments architecturaux emblématiques, porteurs d’identité pour un quartier en pleine mutation. Ne pas agir, c’est abandonner, au sens propre comme au figuré, un patrimoine reconnu.
Il est encore temps d’intervenir. Mais il faut le faire avec volonté, avec clarté, et avec des moyens concrets.
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