Depuis l’interdiction officielle de circulation et de stationnement sur les rampes, un espace public majeur reste en attente, sans vision claire, ni calendrier lisible
Question orale, 16 novembre 2025
Un patrimoine urbain, un potentiel énorme, un résultat décevant
Les rampes et terrasses périphériques du Palais de Justice forment un ensemble impressionnant, près de 13 000 m², sur environ 600 mètres, entre la rue des Minimes, la rue Wynants et la rue aux Laines. Ce n’est pas un simple bord de monument, c’est un morceau de ville, un espace public possible, une couture potentielle entre la haute et la basse ville.
Or, depuis le 1er mars 2021, date de l’interdiction des voitures sur les rampes, l’attente est grande. Ce qui devait devenir un lieu de promenade, de rencontre, de respiration urbaine, ressemble encore trop souvent à un espace provisoire qui dure, avec quelques marquages au sol, du mobilier minimal, et des interventions ponctuelles.
Le cœur du problème
Un site emblématique ne peut pas rester durablement en entre deux. Sans pilotage clair, l’abandon s’installe, et la défiance aussi.
Des impacts concrets, au-delà de l’esthétique
- Un sentiment d’abandon pour un site patrimonial majeur.
- Une perte d’usages, notamment pour les professionnels du Palais.
- Un impact sur la vie locale, en particulier autour des Marolles, y compris le week-end.
- Une occasion manquée de liaison urbaine, entre quartiers et niveaux de ville.
Une vision existe, pourquoi ne se matérialise-t-elle pas ?
Une étude d’état, portée notamment par l’asbl Quartier des Arts à la demande de la Ville et de la Régie des Bâtiments, a déjà esquissé une direction, piétonnisation, végétalisation, meilleure liaison interquartiers, et valorisation patrimoniale. La question n’est donc pas faut-il des idées, la question est qui décide, qui coordonne, et avec quel budget.
Ce qui est demandé au Gouvernement
La question orale déposée vise à obtenir des réponses précises, opérationnelles, et datées. L’objectif est simple, sortir du flou et remettre le projet sur des rails.
Les points clés posés dans l’hémicycle
- Qui gère aujourd’hui les rampes, avec quel budget d’entretien, et quels usages officiellement reconnus ?
- Le réaménagement définitif est-il suspendu, et si oui, pourquoi, avec quel calendrier actualisé ?
- Comment la Région est-elle associée aux décisions, vu le classement du Palais ?
- Comment relancer le projet pour éviter une attente durable ?
- Un budget régional est-il prévu ou engagé, sinon, pourquoi ?
- Quels dispositifs temporaires crédibles peuvent redynamiser le site en attendant les travaux finaux ?
- Quelle coordination réelle entre Région, Ville, Régie des Bâtiments, commerçants et riverains des Marolles ?
Ce qu’on attend maintenant
Un espace aussi stratégique ne peut pas être géré à coups de petites touches sans vision globale. Il faut une gouvernance claire, un budget assumé, une concertation structurée, et un calendrier public. Les Bruxellois méritent mieux qu’un chantier invisible, et les Marolles méritent une approche qui respecte la vie locale.
À suivre
Les réponses de la Secrétaire d’État et les engagements concrets, notamment sur la coordination entre niveaux de pouvoir, et sur les mesures temporaires dès maintenant.