Good Move, plus de camions pour le même volume : un paradoxe bruxellois

Good Move, plus de camions pour le même volume : un paradoxe bruxellois

Ce matin, j’ai participé au Conseil d’Administration du Port de Bruxelles, suivi d’un colloque consacré à « l’économie portuaire et la mobilité au service de Bruxelles ».

Un moment important pour comprendre comment notre capitale peut concilier activité économique, logistique, mobilité et qualité de vie.

Au cours d’un échange consacré à la logistique urbaine, un responsable d’un des principaux transporteurs bruxellois a livré un témoignage particulièrement révélateur. Une phrase qui résume, à elle seule, l’un des effets les plus problématiques du plan Good Move : 

« Avec Good Move, nos chauffeurs ne font plus que trois tournées par jour, contre quatre auparavant. Résultat, nous avons dû ajouter sept camions supplémentaires… pour transporter exactement le même volume ! »

Ce constat est saisissant.

Il met en lumière une réalité que de nombreux acteurs économiques observent depuis plusieurs mois.


Un plan censé améliorer la mobilité… qui génère plus de véhicules ?

Le but affiché de Good Move est clair :

  • réduire le trafic,

  • apaiser les quartiers,

  • améliorer la qualité de vie.

Pourtant, dans certains secteurs, notamment celui de la livraison, les effets constatés sont l’inverse des objectifs annoncés.

Le témoignage entendu ce matin est sans appel

  • plus de camions,

  • plus de pollution,

  • plus de coûts opérationnels,

  • pour le même volume de marchandises.


Autrement dit, la mobilité bruxelloise se complexifie à un point où l’activité économique doit augmenter sa flotte pour maintenir la même efficacité.

Un non-sens écologique, économique et logistique.


Un paradoxe qui doit interroger les décideurs

Si un transporteur doit ajouter sept camions pour absorber les retards induits par Good Move, que dire des PME, des artisans, des entreprises de service, des indépendants qui n’ont pas la même capacité d’adaptation ?

Bruxelles ne peut pas se permettre une politique de mobilité qui génère mécaniquement

  • plus de circulation,

  • plus d’émissions,

  • plus de frustrations,

    chez ceux qui font tourner l’économie de la ville.

Il est urgent que la Région Bruxelles-Capitale réévalue les effets concrets de son plan, en tenant compte des réalités de terrain et non de modèles théoriques.


Conclusion : ajuster Good Move à la réalité bruxelloise

La politique de mobilité doit être cohérente, elle ne peut pas produire davantage de trafic lorsqu’elle prétend en réduire la charge.

Le témoignage entendu ce matin est un signal fort

Il est temps d’adapter Good Move pour qu’il serve réellement Bruxelles, ses habitants et ses acteurs économiques.


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