Sacs biodégradables pour déchets verts : l’écologie oui, mais pas à n’importe quel prix

Sacs biodégradables pour déchets verts : l’écologie oui, mais pas à n’importe quel prix

Depuis 2020, la Région de Bruxelles-Capitale a fait un pas en avant vers une gestion plus écologique des déchets de jardin, en imposant l’usage exclusif de sacs verts biodégradables réglementaires. Une initiative louable sur le papier, mais qui, dans les faits, montre aujourd’hui de nombreuses failles.

Cinq ans après l’entrée en vigueur de cette obligation, les plaintes des citoyens se multiplient : les sacs se déchirent, s’effondrent, et rendent la collecte aussi désagréable pour les habitants que pour les équipes de Bruxelles-Propreté.


♻️ Des sacs qui se veulent verts, mais qui craquent sous la pression

Utilisés pour la tonte, les feuilles mortes ou les déchets de jardin, ces sacs remplissent leur mission lorsqu’ils contiennent des éléments légers. Mais au moindre branchage ou résidu un peu plus rigide, ils se fissurent, s’éventrent, et finissent bien souvent en puzzle de cellulose sur le trottoir.

Cela engendre plusieurs problèmes :

  • Les agents de Bruxelles-Propreté doivent ramasser manuellement les déchets éparpillés, ce qui rallonge les tournées.

  • Les trottoirs sont souvent souillés, au détriment de la propreté publique.

  • Les citoyens, de bonne volonté, se retrouvent découragés de trier ou d’évacuer leurs déchets correctement.


📉 Une gestion opaque, un contrôle insuffisant

Malgré l’ampleur du problème, peu de données concrètes sont disponibles sur la fréquence des sacs défectueux, les impacts opérationnels pour Bruxelles-Propreté ou encore les critères de qualité imposés aux fabricants.

C’est pourquoi j’ai adressé une question orale au Ministre Alain Maron, afin d’obtenir des éclaircissements sur plusieurs points fondamentaux :

  1. Combien de plaintes ou signalements ont été recensés depuis 2020 concernant la solidité des sacs ?

  2. Existe-t-il des statistiques sur la proportion de sacs déchirés ?

  3. Quelles sont les conséquences sur le terrain pour les équipes de propreté ? Des moyens supplémentaires ont-ils dû être déployés ?

  4. Des tests qualité ont-ils été menés sur les modèles en circulation ?

  5. Un cadre de contrôle plus strict des caractéristiques techniques est-il envisagé ?

  6. La Région prévoit-elle un dialogue avec les fabricants pour exiger une résistance minimale certifiée ?

  7. Enfin, quelles campagnes de sensibilisation ont été menées, et une nouvelle phase d’information est-elle prévue ?


🚀 Une écologie pragmatique, au service des citoyens

Il ne suffit pas d’imposer des mesures écologiques si celles-ci ne sont ni réalistes, ni efficaces. Une politique durable passe aussi par des outils fiables et adaptés aux usages quotidiens.

Bruxelles doit continuer à encourager la gestion responsable des déchets verts, mais avec des produits qui tiennent la route. Il en va de la crédibilité des politiques publiques et du respect du citoyen.

Je continuerai à porter ce combat, pour que l’écologie ne rime pas avec galère.

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