Une opportunité historique mal exploitée
Le 17 avril 2024, lors d’une séance plénière du Parlement bruxellois, j’ai interpellé la Secrétaire d’État Ans Persoons sur ce que l’on appelle la « politique de siège ». Cette politique vise à organiser et dynamiser l’accueil des institutions internationales présentes à Bruxelles, et à en attirer de nouvelles. Malheureusement, force est de constater que cette politique semble en panne.
Nous n’avons toujours pas de stratégie claire, ni de structure de coordination entre les différents niveaux de pouvoir. Pire encore, aucun indicateur de performance, aucune vision commune, aucun plan d’action public ne semble exister. À l’heure où d’autres capitales comme Paris, Amsterdam ou Vienne sont à l’offensive pour accueillir agences européennes et instances multilatérales, Bruxelles paraît en retrait. Le temps joue pourtant contre nous dans un contexte de recomposition géopolitique accélérée.
Des questions concrètes restées sans réponses claires
J’ai posé à la Secrétaire d’État une série de huit questions précises pour faire toute la lumière sur la situation actuelle :
Des conséquences bien réelles pour Bruxelles et ses habitants
Il ne s’agit pas ici d’un simple débat institutionnel. Chaque agence, chaque siège, chaque représentation diplomatique est un moteur économique, un bassin d’emplois qualifiés, une opportunité pour nos universités, nos entreprises, notre rayonnement culturel. Laisser filer ces chances vers d’autres métropoles, c’est faire perdre à Bruxelles des ressources précieuses.
Bruxelles ne peut plus se permettre l’inaction
Notre statut de capitale internationale ne peut pas être tenu pour acquis. Il doit être activement défendu, renforcé, anticipé. Nous avons un potentiel énorme. Encore faut-il le reconnaître, le structurer, et s’en donner les moyens. Cela nécessite une volonté politique claire, des ressources adaptées, une gouvernance cohérente entre la Ville, la Région et l’État fédéral.
En tant que député bruxellois, je continuerai à porter cette exigence d’excellence. Pour que Bruxelles ne subisse pas l’histoire, mais en reste un acteur majeur. Car au-delà des institutions, ce sont les Bruxellois eux-mêmes qui bénéficient d’un ancrage international fort : en termes d’emploi, d’investissements, de mobilité, d’ouverture sur le monde.
Et vous, pensez-vous que notre Région joue pleinement son rôle de capitale internationale ? Ou devons-nous faire davantage pour préserver notre place au cœur de l’Europe et du monde ?
De : Geoffroy COOMANS de BRACHÈNE, Député
À : Ans PERSOONS, Secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Patrimoine
Objet : Politique de siège de la Région de Bruxelles-Capitale
Questions :
Réponses :
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