Le trafic de stupéfiants s’intensifie en Europe et se structure à grande vitesse. Les réseaux criminels innovent sans cesse pour contourner les dispositifs de sécurité et profiter des failles logistiques, policières ou administratives. Si l’actualité se concentre largement sur les grands ports maritimes, à commencer par Anvers, les ports intérieurs deviennent eux aussi des points d’attention majeurs.
Le Port de Liège en a donné un exemple récent avec une opération d’envergure menée par les services de police, de douane et d’inspection sociale. Une démarche proactive, multidisciplinaire et coordonnée, qui vise à empêcher toute infiltration criminelle en contrôlant simultanément les marchandises, le personnel, les transporteurs, les conditions de travail et la légalité des activités économiques.
Cette démarche constitue une bonne pratique. Elle démontre que les ports intérieurs ne peuvent plus rester des zones aveugles dans la lutte contre les trafics illicites.
Situé au cœur de la capitale européenne et connecté au réseau fluvial international, le Port de Bruxelles occupe une place stratégique. Les volumes y sont certes inférieurs à ceux d’Anvers, mais les risques d’une migration du trafic ou d’une exploitation discrète des faiblesses locales ne peuvent être écartés.
Aucune affaire spectaculaire n’a éclaté récemment, mais c’est justement une raison d’agir en amont. La prévention doit être permanente, rigoureuse et coordonnée.
Les enjeux dépassent largement la seule sécurité. Ce sont aussi des enjeux économiques, sociaux et d’image pour Bruxelles. Une région capitale se doit d’être irréprochable dans la sécurisation de ses infrastructures logistiques.
Dans ce contexte, j’ai interrogé le Ministre-Président Rudi Vervoort et le Ministre Alain Maron sur plusieurs points essentiels liés au Port de Bruxelles.
Voici les questions clés que j’ai soumises au gouvernement régional :
Je souhaite savoir si les autorités régionales disposent d’une évaluation précise des risques d’infiltration criminelle, notamment en matière de trafic de stupéfiants.
À l’image de Liège, Bruxelles doit pouvoir organiser des opérations conjointes police douane inspection sociale. Je demande si cela a été fait et avec quels résultats.
La question porte autant sur les contrôles douaniers que sur les aspects environnementaux, sociaux ou criminels.
Port de Bruxelles, zones de police, police fédérale, douanes, inspecteurs sociaux.
Des protocoles existent-ils ? Des groupes de travail ? Des mécanismes d’échange d’informations ?
Et s’il existe, comment est-il utilisé ?
Quelles recommandations ont été formulées et surtout, ont-elles été mises en œuvre ?
Le succès du modèle liégeois pourrait inspirer Bruxelles. Je souhaite savoir si cette voie est envisagée.
Toutes ces questions sont essentielles pour garantir que Bruxelles ne devienne pas une porte d’entrée vulnérable pour les trafics criminels.
Le Port de Bruxelles joue un rôle crucial dans l’activité économique de la Région. Il doit être exemplaire en matière de sécurité.
Ce dossier ne doit pas être traité par réaction mais par anticipation. Les réseaux criminels se déplacent là où les contrôles sont les plus faibles. À nous d’assurer que Bruxelles ne devienne jamais une zone grise.
Je suivrai attentivement les réponses du gouvernement et continuerai à agir pour que Bruxelles renforce la prévention, la coordination et la protection de ses infrastructures.
Geoffroy Coomans de Brachène
Député bruxellois
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